Après que l'indicateur de l'optimisme a atteint son plus bas historique au mois de mai (49), il a regagné 24 points entre mi-mai et mi-juin (73). L'augmentation se poursuit aujourd'hui (+5 points en un mois) mais avec moins d'intensité et ne rattrape pas les scores d'avant crise (78, soit 14 points de moins qu'en février dernier). L'indice baisse légèrement chez les dirigeants d'entreprises de dix salariés et plus (-7 points).
L'inquiétude, reste le sentiment majoritaire (35%, +2 points), sans pour autant atteindre des pics comme en mai dernier (44% alors), et continue de faire jeu égal avec la confiance (35%, +4 points). Alors que l'appréhension d'une seconde vague se renforce, l'attentisme poursuit sa progression avec une augmentation de 7 points (26%).
Comme en juin, les sentiments sont très partagés, notamment pour les plus petites entreprises qui sont autant (35%) à se dire inquiètes que confiantes, quand la confiance domine plus largement chez les entreprises de 10 salariés et plus (42% contre 31% inquiètes).
L'inquiétude est également plus présente parmi les dirigeants des secteurs du commerce (40%) et des services (35%), chez qui elle est majoritaire.
L'enregistrement d'une baisse du niveau d'activité depuis le début de l'été par une majorité d'entre eux (59%, dont 26% très fortement) peut expliquer les craintes que les dirigeants expriment mais également l'attentisme dont ils font preuve. Plus d'un tiers juge que l'activité stagne (35%), et seuls 6% qu'elle a augmenté. La situation économique difficile vécue par les entreprises se répercute sur les intentions de recrutement (6%, -3 points).
Le secteur du commerce, qui regroupe notamment les cafés hôtels et restaurants, est particulièrement touché par la baisse d'activité (67%), suivi par le secteur des services, qui inclue notamment les arts et spectacles (59%). A titre de comparaison, moins de la moitié des dirigeants d'entreprises industrielles déclare la même chose (44%).
Les entreprises de moins de 10 salariés soulignent aussi plus souvent une baisse d'activité (60% contre 44% des entreprises plus importantes).
Et de fait, s'agissant des perspectives à l'égard de leur entreprise dans les 12 prochains mois, les dirigeants se montrent pour le moins attentistes avec une part d'entre eux se montrant confiants certes majoritaire (59%), mais relativement inchangée par rapport au mois dernier (-2 points). La confiance quant à l'évolution de l'économie française et de l'économie mondiale se stabilise (35% chacune), avec une tendance à la hausse observée ce mois-ci (+5 et +4 points) qui devra être confirmée ou non dans les mois à venir.
Les dirigeants du secteur du commerce, en première ligne face à la propagation du virus, demeurent moins optimistes quant aux perspectives d'évolution de leur entreprise (53% contre 59% en moyenne, et 70% dans l'industrie).
Aujourd'hui, les dirigeants français déclarent qu'en moyenne 93% de de leur offre commerciale est produite en France. Seuls 12% ont au moins une part de leur production à l'étranger. Ces derniers, et alors que le thème de la souveraineté économique resurgit, sont pourtant une majorité à ne pas avoir l'intention de relocaliser leur production sur le territoire national (94%, dont 85% certainement pas). Les raisons invoquées sont le plus souvent l'impossibilité pour des raisons de sous-traitance – ils n'ont pas leur propre centre de production (29%), de coûts trop élevés (27%), ou encore de manque voire d'absence de disponibilité des produits sur le territoire national (14%).
Dans ce contexte post confinement, où la relance de l'activité est au centre des attentes, le nombre de dirigeants qui déclarent prendre des vacances en juillet/août baisse sensiblement (67%, -9 points comparativement à la même époque l'an dernier). Pour ceux qui partiront, l'envie de déconnecter est forte (64%, +7 points).
Davantage touchés par les restrictions liées à la crise sanitaire et faisant face à un enjeu fort de relance de leur activité, les dirigeants du secteur du commerce ne sont que 50% à déclarer partir en vacances cet été contre 72% à 75% dans les autres secteurs.
Les chefs de petites entreprises faisant également état de plus d'inquiétude et d'une baisse de leur activité comptent aussi moins partir en vacances cet été (66% contre 88% parmi les dirigeants ayant 10 salariés ou plus à leur charge).
Sujet pourtant polémique car suscitant des doutes tant en termes d'environnement que de santé, l'introduction de la 5G en France semble néanmoins secondaire en comparaison avec les enjeux de relance économique post Covid pour les chefs d'entreprise. Son impact – positif ou négatif – est ainsi jugé négligeable, et la quasi-totalité des dirigeants interrogés estime que cette innovation ne changera rien ou presque à la vie de leur entreprise (91%). Les quelques 9% qui perçoivent un impact estiment le plus souvent que ce dernier sera positif (7%) grâce à un gain en compétitivité (5%) ou la commercialisation de nouvelles offres (2%).
Les dirigeants des entreprises de 10 salariés et plus sont davantage à estimer qu'ils seront impactés par la 5G (13% contre 8% pour les dirigeants d'entreprises plus petites), notamment positivement (10% contre 6%).
Les dirigeants du secteur de la construction sont les plus nombreux à juger que ce changement n'impactera pas ou très peu leur structure (97% contre 89% des dirigeants dans le secteur des services).